• Ligne du temps et la peur de la nudité

    Que signifie cela, à la fin, de vivre une vie imaginaire, et de ne sembler exister que dans la confrontation au regard des autres. Vouloir plier l'imagination des autres à notre propre imaginaition identitaire...?!

    Tout celà s'opère sur fond de désirs sous-jacent, apparaissants dans le centre de la moelle, depuis la gorge, avant d'activer les couches réflexives de la périphérie du cerveau.

    La raison s'active en réaction à ces tensions, pulsions, désirs, depuis les besoins vitaux jusqu'à la construction sophistiquée de soi à travers la culture et le champs social. On vit de la sorte dans un univers existentiel imaginaire.

    On se vit sur une ligne du temps, et réfère chaque moment de vie, action, vision, projection ou pensée comme une opération du moi sur cette lignbe du temps, distinguant l'avant de l'après, les causes des conséquences.

    Et bien sûr, il y a une certaine causalité efficiente de la conscience, c'est à dire du lieu de la saisie. On comprend de la sorte notre univers existentiel comme un univers ordonné dans l'imaginaition, selon une logique, des causes et conséquences, des règles, des déductions etc...

    Cet univers est aussi celui de l'agitation mentale, mental qui, à chaque désir, pulsion, nostaligie, répondra par une recherche objective, "vers l'avant ": dans le réel, dans l'imaginaition, dans les sons, dans le toucher, dans l'autre, dans la pensée ... Autant de "projection vers l'avant" conditionné par un fond entendu comme intime, mais qui n'est jamais observé, remis en question, étudié, analysé... Ou si peu.

    Les impératifs que nous nous serons fixés, nos désirs - par exemple les désirs de réussites liés au fait d'avoir été éduqué dans une famille fort cultivée - forment une image de l'être, ou du "devoir-être", qui va s'identifier, se nouer à la ligne du temps.

    La ligne du temps ne sera pas libre, pure, sans anticipation, laissant advenir purement ce qui doit advenir. La ligne du temps sera "tendue", chargée de tous les impératifs que nous avons admis, et c'est à cette aune que tout présent, tout événement, toute réalité sera évaluée, objectivée, "expérimentée".

    Chaque expérience sera ordonnée sur la ligne su temps dans un perspectivisme qui dépend de sa propre tension interne.

    La ligne du temps, cette continuïté subjective, enveloppe tout ce qu'il y a de pulsions, d'impératifs, de regrets et d'idéaux. C'est à ce crible que se passe l'expérience, et c'est à ce crible qu'elle est orientée. La ligne du temps oriente effectivement le temps le devenir.

    Par ce schématisme de l'entendement, notre imagination du moi trouve un certain ancrage : ancrage d'une part dans la reconnaissance sociale (le renforcement, la confirmation de l'imagination à travers les sémiotiques croisée) et ancrage dans la vitalité et les pulsions qui y sont agencées.

    Mais cet ancrage des pulsions, des envies, des frustrations dans la ligne du temps, fait qu'elle n'est pas si "pure", lobervation n'est pas équanime, et sans cesse, l'activité de production (de pensées, dévaluations, de vouloir, d'émotions, de divaguations)  est relancée par les traces du passé, par les attachements à ces traces, par les déséquilibres au sein de ces traces, par les regrets, remords...

    Ce qui fait que regardant vers soi, tournant son regard vers l'intérieur, on ne voit pas si clairement notre être nous précéder* : nous sommes tout d'abord confrontés à des peurs, des déséquilibres, des regrets, des hontes, qui font que nous activons notre pensée "vers l'avant", plutôt que trouver profondément la paix en creusant l'intérieur de notre être. 

    Mais dans la réalité, plus on se tourne vers l'intéieur apaisé de notre être, plus on constate que cet être nous précède, qu'il dépasse les limites de notre imagination. Imagination par laquelle on recouvre notre être, notre corps réel, dans cette idée de nous saisir nous-même, dans cette idée tout à fait illusoire que l'imagination de nous-même que nous formons est notre être réel.

    Or ce corps de l'imagination est le "fruit de la connaisance, un fruit imaginaire.Il en va de la sorte comme dans le mythe de la genèse : il constatèrent qu'ils étaient nu et prire peur : ils se cousirent des feuilles de figuier pour voiler leur nudité".Cependant, sitôt que l'on prend notre être imaginaire pour notre être réel, on ère à perpétuité dans cet imaginaire de soi : c'est la souffrance existentielle. 

    Cependant tout comme nous-même, les protagonistes de la légende existaient déjà, nu, auparavant, bien qu'ils ne le savaient pas. Le degré de la sagesse sera d'observer, au delà, cette préscience du corps. Observer cette pré-présence du corps dans sa totalité, qui par delà l'imaginaire s'étend sans limites... Il s'étend sans limite, bien que limité, puisque les conditions de sa constitution et de son actualité, nécessairement, recouvrent l'univers entier, la genèse de l'univers entier.

    Et la nouvelle cosmologie du "Big Bang" va en ce sens, exprime qu'en chaque chose, chaque atome, sont liée l'infinité des conditions, de l'univers entier, de telle manière à ce qu'il présente cet être, cet apparence évansecente, en outre.

    C'est ainsi que le grand corps de l'homme est "l'univers entier", "nu", face à Dieu, ou plutôt en Dieu, en la totalité.

     * (Et être universel, impersonnel dans sa nature rpofonde, autrement dit être innocent et légitime, soustrait à toute évaluation partielle)


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