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Par kans le 5 Mars 2016 à 13:01
Déserté, le ciel
L'horizon, l'immédiat
L'en-soi de l'être
Comme autre nom de Dieu
Comme Don
Déserté pour l'entrave
Au coeur de l'homme
Où "l'homme" déjà
Est cette entrave
Entrave ainsi nommée
Entrave interne, profondément ancrée
Où un jeu mirifique
Qui s'affole et délire
Conçoit arbitrairement
Le tout de son désir
Comme le donné du monde
Vicié et fragmenté
Affolées les ondes
Portent la voix des chancres
Qui informent et qui fondent
Et finalement nous ancrent
Au port des malfortunes
Des puissances inventées
Luttant au coeur des ombres
D'un réel évincé
Aux territoires concquis
Par les armes et la guerre
Je préfère les axiomes
Les terres de la pensée
Pour les quitter enfin
Illuminé
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Par kans le 20 Décembre 2015 à 22:41
Voir le don sans entrave
De ce présent
Le don de l’être est chose curieuse
Chacun veut l’appréhender comme le nœud du mystère
Le saisissant, pourtant, on le broie
Et peu nous en importe :
Toujours, nous voulons saisir les raisons de ce monde
Que l’on pense un instant à ce que l’on peut être,
Que l'on pense au présent, au passé au futur : on se perd !
Et toujours un moment, dans le sens perdu
Saisissant le doute, et tordant
Ce que l’on est déjà
Toutes les raisons, les dogmes, les croyances
Sont manière de saisir ce qu'en fait on ne peut
Forment dans l'apparence un cercle de valeurs,
Une lorgnette, dans le mystère
Qui crée son objet même,
Là où nous ignorons, et croyons voir
Aussi l’ignorance est première
La cause qui nous enmène vers les chemins déserts
Rechercher loin de soi, l’intime, la raison d’être
Mais la réalité est autre
Et si l'on ne peut la voir, la connaître
Nous savons en même temps
Porter son origine
Tout être enfante de demain
Que l’on soit homme ou femme
Nous sommes, dans le destin commun
Créateurs
Tristes et désenchantés
Nous croyons au credo
Des conditions formées, des positivités
Et la valeur d’une vie, s’estime
A l’aune de ce que l’on croit
Dans l’au-delà de soi, pourtant
Toute vie rayonne d’elle même
Qu’on la laisse sans souci, effacé
Elle prendra son ampleur
Sa plus juste valeur
La rencontre de soi, est celle de l’univers
Parmi les corps perdus, et ceux d’hier
Nous devons persister, à voir
De la vie le réel, le don, plutôt que la misère
Désamorcer, désactiver
Les visions erronées
Qui lestent la pensée
Plombent le cœur, plombent de peur
Et de morosité.
Régurgiter ce fruit amer
Briller en soi de la force invisible
C’est être là par delà la raison
Au delà du miroir
*
Notre ombre projetée sur le monde
Si forte
Qu'on ne la voit plus même comme ombre
Mais comme la clarté
*
Quelle est-elle, enfin ?
Cette lumière que l'on cherchait ou que l'on consacrait?
Hier ou aujourd'hui, demain… Valeurs, allégories
Images de l'être
Autant de voiles sur la lumière ...
Alors que nous en avons plein les yeux
Nous la cherchons, perdus
Croyant en l'au-delà
N'ayant pas même l’ici
Sans envers ou endroit, juste la face secrète
Baignée, dans le silence
Libre de croire ou de savoir, libre de Dieu, libre de l'oeil
Ouverte
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Par kans le 20 Décembre 2015 à 17:32
Dans le mystère je questionne le lien
D’avec la finitude, les entrailles et la terre… Le ciel
Le sourd du devenir, les sens
Machinations précaires, fabulations
Fabriquées de toutes pièces dans un esprit esthète
Où l’on se veut auteurs de notre propre histoire.
Où l’on sévit déjà … trop tard !
L’acte est passé, et nous n’avions pensé
Et cette histoire, vit-elle en nous, ou vivons nous dedans ?
Existe-t-elle d’ailleurs en quelque lieu
Existe-t-elle ailleurs qu’en notre esprit ?
Où est-ce un non-lieu, l’absence qui nous unis
Ou est-ce une illusion
Vivant en notre chair, un avatar
Du monde et de la vérité
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Par kans le 20 Décembre 2015 à 14:53
La place que prend un organisme
La place que prennent les conditions
Fuyantes
Que l’autre voit
Et que soi ne voit pas
En soi dont « on » procède
Et qui reste un mystère
Au plus intime, Irrésolu
Mystère de l’amour, du partage, de la pitié parfois
De la piété et de l’échange
Mais aussi…
L’effarement le plus profond
Lorsque les organes se donnent, caducs
En un espace étrange
Geré par d’autres…
La nature n’est pas « sienne »
Et tous les rapports construits en ce sens
Sont des chimères systémiques
Des chimères bien pratiques, bien réelles
Mas des chimères tout de même
La contrainte affable de nos croyances
L’intimité elle-même
Est un rêve d’existence
Fomenté depuis le rêve lui-même
Un rêve dont nul ne sait
Qui rêve, et qui est … L’ Existence
Depuis la nuit des temps
Tous les fantasmes sur le monde
Sont des fantasmes sur soi
Mais qui connaît cette nuit ?
Livrés seuls dans un rêve mutant
L’au-delà n’est pas plus que l’avant
Déjà le tout s’est envolé
Vues éphémères,
Une bise souffle sur mon vouloir et mes croyances
Et par delà les codes induits d’appréhension de soi
La vie reste un mystère, qui ne s’aliène pas
En l’équation, l’ire, ou l’idée
D’un quelconque avatar
Où en quelque manière, quand bien même l’idée loge
Les brutes immondes de la sous-pensée
Manipulés par les grands consortium
Des états de droit,
Droiture fausse de ces hommes torves
Encore autres
Aux abois
Chaque ride est un monde
Chaque expression est le signe de ce monde
Chaque monde est autre, chacun est soi
Tout est oubli
Tout est oubli de l’être, de la genèse
Tout est oubli intime, de la bonté
Seuls quelques uns se rappellent encore, parfois,
Ce fait, cette vérité
Parmi les être médiatiques.
Parmi les êtres machinés
Cogito sum
Le moi n’est propre, que façonné de l’extérieur
Alors est-ce Dieu, la nature ou le vent… ?
Ou l’oubli de l’être encore, qui nous fait exister
Là où personne ne sait.
Pour un temps donné serrer le ciel
Voir le réel et s’effacer
Savoir ou croire…
Dans tous les cas, notre amour même
Semble sans traces dans l’au-delà
Mais cette absence peut-être est cet amour
Le fruit secret, discret, pérenne
Symboles qui seront oubliés
Dans dix milliards d’années
Entre la nuit de l’être
Et le grand soir personnel
En l’avènement frivole
Il n’est rien qu’un fin voile
D’existence réversible
Alors qu’autant d’impératifs somment d’exister
Être autrement !
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