• Déserté, le ciel

    L'horizon, l'immédiat

    L'en-soi de l'être

    Comme autre nom de Dieu

    Comme Don

     

    Déserté pour l'entrave

    Au coeur de l'homme

    Où "l'homme" déjà

    Est cette entrave

     

    Entrave ainsi nommée

    Entrave interne, profondément ancrée

    Où un jeu mirifique

    Qui s'affole et délire

    Conçoit arbitrairement

    Le tout de son désir

    Comme le donné du monde

    Vicié et fragmenté

     

    Affolées les ondes

    Portent la voix des chancres

    Qui informent et qui fondent

    Et finalement nous ancrent

     

    Au port des malfortunes

    Des puissances inventées

     

    Luttant au coeur des ombres

    D'un réel évincé

     

    Aux territoires concquis

    Par les armes et la guerre

    Je préfère les axiomes

    Les terres de la pensée

     

    Pour les quitter enfin

    Illuminé

     

     

     


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  •  

     

    Voir le don sans entrave

     

    De ce présent

     

    Le don de l’être est  chose curieuse

    Chacun veut l’appréhender comme le nœud du mystère

    Le saisissant, pourtant, on le broie 

    Et peu nous en importe :

    Toujours, nous voulons saisir les raisons de ce monde

     

    Que l’on pense un instant à ce que l’on peut être,

    Que l'on pense au présent, au passé au futur : on se perd !

    Et toujours un moment, dans le sens perdu

    Saisissant le doute, et tordant

    Ce que l’on est déjà

     

    Toutes les raisons, les dogmes, les croyances

    Sont manière de saisir ce qu'en fait on ne peut

    Forment dans l'apparence un cercle de valeurs,

    Une lorgnette, dans le mystère

    Qui crée son objet même,

    Là où nous ignorons, et croyons voir

     

    Aussi l’ignorance est première

    La cause qui nous enmène vers les chemins déserts

    Rechercher loin de soi, l’intime, la raison d’être

     

    Mais la réalité est autre

    Et si l'on ne peut la voir, la connaître

    Nous savons en même temps

    Porter son origine

     

    Tout être enfante de demain

    Que l’on soit homme ou femme

    Nous sommes, dans le destin commun

    Créateurs

     

    Tristes et désenchantés

    Nous croyons au credo

    Des conditions formées, des positivités

    Et la valeur d’une vie, s’estime

    A l’aune de ce que l’on croit

     

    Dans l’au-delà de soi, pourtant

    Toute vie rayonne d’elle même

    Qu’on la laisse sans souci, effacé

    Elle prendra son ampleur

    Sa plus juste valeur

     

    La rencontre de soi, est celle de l’univers

    Parmi les corps perdus,  et ceux d’hier

    Nous devons persister, à voir

    De la vie le réel, le don, plutôt que la misère

     

    Désamorcer, désactiver

    Les visions erronées

    Qui lestent la pensée

    Plombent le cœur, plombent de peur

    Et de morosité.

     

    Régurgiter ce fruit amer

     

    Briller en soi de la force invisible

    C’est être là par delà la raison

    Au delà du miroir

     

        *

     

    Notre ombre projetée sur le monde

    Si forte

    Qu'on ne la voit plus même comme ombre

    Mais comme la clarté

       

     *

     

    Quelle est-elle, enfin ?

    Cette lumière que l'on cherchait ou que l'on consacrait?

    Hier ou aujourd'hui, demain… Valeurs, allégories

    Images de l'être

    Autant de voiles sur la lumière ...

     

    Alors que nous en avons plein les yeux

    Nous la cherchons, perdus

    Croyant en l'au-delà

    N'ayant pas même l’ici

    Sans envers ou endroit, juste la face secrète

    Baignée, dans le silence

    Libre de croire ou de savoir, libre de Dieu, libre de l'oeil

    Ouverte


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  •  

    Dans le mystère je questionne le lien

    D’avec la finitude, les entrailles et la terre… Le ciel

    Le sourd du devenir, les sens

    Machinations précaires, fabulations

    Fabriquées de toutes pièces dans un esprit esthète

    Où l’on se veut auteurs de notre propre histoire.

    Où l’on sévit déjà …  trop tard !

    L’acte est passé, et nous n’avions pensé

    Et cette histoire, vit-elle en nous, ou vivons nous dedans ?

    Existe-t-elle d’ailleurs en quelque lieu

    Existe-t-elle ailleurs qu’en notre esprit ?

    Où est-ce un non-lieu, l’absence qui nous unis

    Ou est-ce une illusion

    Vivant en notre chair, un avatar

    Du monde et de la vérité


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  • La place que prend un organisme

    La place que prennent les conditions

    Fuyantes

    Que l’autre voit

    Et que soi ne voit pas

    En soi dont « on » procède

    Et qui reste un mystère

    Au plus intime, Irrésolu

     

    Mystère de l’amour, du partage, de la pitié parfois

    De la piété  et de l’échange

    Mais aussi…

    L’effarement le plus profond

    Lorsque les organes se donnent, caducs

    En un espace étrange

    Geré par d’autres…

     

    La nature n’est pas « sienne »

    Et tous les rapports construits en ce sens

    Sont des chimères systémiques

    Des chimères bien pratiques, bien réelles

    Mas des chimères tout de même

    La contrainte affable de nos croyances

    L’intimité elle-même

    Est un rêve d’existence

    Fomenté depuis le rêve lui-même

    Un rêve dont nul ne sait

    Qui rêve, et qui est … L’ Existence

     

    Depuis la nuit des temps

    Tous les fantasmes sur le monde

    Sont des fantasmes sur soi

     

    Mais qui connaît cette nuit ?

    Livrés seuls dans un rêve mutant

    L’au-delà n’est pas plus que l’avant

    Déjà le tout s’est envolé

    Vues éphémères,

    Une bise souffle sur mon vouloir et mes croyances

    Et par delà les codes induits d’appréhension de soi

    La vie reste un mystère, qui ne s’aliène pas

    En l’équation, l’ire, ou l’idée

    D’un quelconque avatar

    Où en quelque manière, quand bien même l’idée loge

    Les brutes immondes de la sous-pensée

    Manipulés par les grands consortium

    Des états de droit,

    Droiture fausse de ces hommes torves

    Encore autres

    Aux abois

     

    Chaque ride est un monde

    Chaque expression est le signe de ce monde

    Chaque monde est autre, chacun est soi

    Tout est oubli

    Tout est oubli de l’être, de la genèse

    Tout est oubli intime, de la bonté

    Seuls quelques uns se rappellent encore, parfois,

    Ce fait, cette vérité

    Parmi les être médiatiques.

    Parmi les êtres machinés

     

    Cogito sum

    Le moi n’est propre, que façonné de l’extérieur

    Alors est-ce Dieu, la nature ou le vent… ?

    Ou l’oubli de l’être encore, qui nous fait exister

    Là où personne ne sait.

     

    Pour un temps donné serrer le ciel

    Voir le réel et s’effacer

    Savoir ou croire…

    Dans tous les cas, notre amour même

    Semble sans traces dans l’au-delà

    Mais cette absence peut-être est cet amour

    Le fruit secret, discret, pérenne

     

    Symboles qui seront oubliés

    Dans dix milliards d’années

    Entre la nuit de l’être

    Et le grand soir personnel

    En l’avènement frivole

    Il n’est rien qu’un fin voile

    D’existence réversible

    Alors qu’autant d’impératifs somment d’exister             

    Être autrement !


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