• La scission du psychisme, avec la partition, d'un côté, d'une vérité indépendante de la pensée et de la singularité au coeur de celle-ci, et de l'autre, de ce qui revient au moi, territoire, pensée consciente, revient bien primairement, à la duplicité du coeur.

    La vérité n'existe nulle part, toute vue de la vérité lui est contraire...

    C'est en effet, dès lors que nous ne sommes plus en unité avec la vérité admise comme paraître, vérité admise socialement, vérité admise comme norme, loi, dès lors que nous sommes dans la "transgression", notre propre unité de pensée, d'être, notre propre psychisme se brise et se scinde.

    Bine qu'il veuille se tourner vers une direction, une autre part, contradictoire, vient contrarie l'unité et la vision de la totalité.

    Le chemin du dépassement revient au dépassement des contradictions, au dépassements des croyances, au dépassement de la culpabilité.

    Il n'y a pas de mauvais karma passé, toute pensée à propos du karma est un flux de pensées actuel.

    Le ciel de vérité moral, le ciel de vérité qui nous ouvre l'extension du monde psychique que l'on attribue à l'extérieur (l' "ex" de l'existence) enracine par ses abscisses et ordonnées l'extension du monde virtuel dans lequel nous vivons.

    L'extériorité, le contexte, "l'autre", le dehors, sont en ce sens tout aussi bien construits, (reposent ontologiquement), sur des valeurs, des croyances, des contradictions, des souvenirs, des hontes, des préférences, des superstitions ...

    L'autre est aussi bien une synthèse de nos propres sens, idées, flux psychiques,synthèse portée en association par des valeurs négatives.

    Et notre propre déterminisme peut également être agit à contrario par des synthèse négative et par une sorte d'ingérence interne par rapport à notre évolution et notre paix de l'esprit.

    Aussi cette image de la légende : "ils mangèrent du fruit de la connaissance et se trouvent bânnis du royaume de Dieu, soit de l'unité". 

    Au coeur de notre construction du monde et de la construction de soi se trouvent les valeurs morales qui distribuent les intensités, les désirs, les tensions, les appétences. Les valeurs morales qui formatent l'action. 

    Ces valeurs morales peuvent être responsables d'une scission dans notre propre psychisme, créant une dualité, une confrontation, une contradiction dans l'unité.

    Nous prétendons que c'est sur ces dualités que se forme l'existentialisme, l'idée de soi et des autres, le développement du temps, le support à l'imaginaire du temps et à l'extension de l'histoire. 

    Lorsque nous vivons dans une histoire, dans l'histoire que nous nous racontons, dans notre propre histoire.

    Si des valeurs morales, enfouies, constitutives, sont à l'oeuvre dans la formation de notre histoire, dans sa constitution, dans son évaluation incessante, on réalise à quel point il y a une forme d'inconscient au coeur de la conscience, laquelle se fait le jeu, la plupart du temps, de nos propres contradictions en profondeur, tandis qu'à la surface se déploie le paraïtre de notre activité et de notre "existence".

    Autant de modèles, par ailleurs, que nous suivons, comme des types, des idéaux, et auxquels nous pensons répondre librement.

    On pourrait de la sorte, dans le fonctionnement du psychisme ordinaire, suivre des modèles erronés parce que fondamentalement on fuit une opacité profonde, une contradiction profonde, des conflits internes de valeurs, des hontes, des culpabilités. On recouvre de la sorte des traces avec des nouvelles trace, et on s'enfonce de plus en plus dans l'erreur et la contradiction, les tensions, l'insatisfaction. 

    On donne lieu, dans cette insatisfaction profonde et opaque, à des modèles, des idéaux, des aperceptions qui sont des croyances erronées, qui sont entièrement dominées par "les puissances du faux".

    Parce qu'il y a opacité par rapport au fond pur de la vie, par rapport à sa "délivrance originelle", on répond à cette opacité en rajoutant des idéaux de fuite, qui sont une manière de réjouter des traces sur des traces, de "rééquilibrer limage de l'être" en empâtant toujours plus le tableau", et au final de transmigrer toujours dans la vie et la mort, la souffrance et la contradiction plutôt que la délivrance du coeur.

    C'est de la sorte qu'aujourd'hui les contradictions apparaïssent au grand jour, la félomnie jusqu'à l'absurde est affichée sans que l'intelligence du coeur ne semble plus réagir, tant tout pensée et intelligence pointant de puis la transparence a été recouverte par des injonctions, manipulations d'ordre pragmatique, en un mot, tant les traces ont recouvert les traces, tant l'opacité a gagné.

    D'où la révolte de la jeunesse à laquelle on oppose le principe de réalité et la "real politique".

    Mais tous les individus ne sont pas prêts à entrer dans le cynisme au nom du principe de réalité, là où elle s'appuie sur des conventions humaines sournoisement tournées pour l'oppression d'une minorité sur la majorité réduite en dépendance et esclavage.

    Malheureusement, on constate à quel point les révoltes de la jeunesse en Afrique ont donné lieu à la guerre, à l'anarchie, et à la violence sans bornes causée par une pensée d'attardés soutenue par les armes les plus meurtrières et cruelles.

    L'attardement de la pensée, l'opacité, revient aux différentes factions, y compris celles qui ont pour principe la vente d'arme, l'oppression, et l'enrichissement ultime de leur clan familial, sur une domination mondiale. Vivre dans une telle pensée sans réaliser le véritable principe de réalité : le partage, la communaiuté, l'absence de soi, est une errance au plus haut point dans les terres du bânnissement de l'unité, du partage, de la paix.

    Ces termes bibliques ne sont pas employés pour les scénariser depuis un monde transcendant, mais parce qu'ils sont conceptuels, un racourci,  ils agrègent dans leur unité différentes vues et valeurs, telle que la contradiction des principes de concurrence et d'unité, d'accaparement et de paix, d'unité psychique et de domination, d'expuslion des autres de son propre jeu de psychisme.

     

     

     

     

     


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  • Voici des années qu'on nous bassine avec le problème de la société de consommation et la création de besoins. C'est devenu un lieu commun, le dire n'a plus aucun impact, rien ne change, personne ne comprend l'enjeu réel. 

    L'enjeu réel est que dans cette forme de civilisation il y a dévalorisation de la vie pure, de la vie tout court. Fragmentation, addiction et dévalorisation. C'est une forme de nihilisme. 

    On parle beaucoup de la perte de sens, il faut l'observer également comme une perte du jugement, une dégradation de la capacité d'évaluation des actes.

    Plus la représentation de la réalité (et de notre activité toujours déjà inclue) est superficielle, déplacée, partielle, plus on perd le contact intrinsèque avec soi-même est le sentiment ou sens éthique immanent.  

    Ce sens éthique premier, recouvert, n'est peut-être d'ailleurs pas tant perdu que recouvert, et le sentiment de sa perte provoquerait une fuite en avant, une négation, une sorte de refoulement. Mais l'intime insiste cependant


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  • Le romantisme met en scène l'impossibilité de l'être. Comme cette impossibilité est parole et mémoire, image de l'absence, il pointe une existence néanmoins, à la limite du possible.

    Cette frontière ouverte qui nourrit les espoirs humains, qui s'engorge de sentiments, est une position limite. La foi que nous pouvons porter à cette position, c'est qu'elle pointe vers des trésors enfouis, des valeurs enfouies, une pérénité dépassant les apparence, un sens caché.

    Mais nous n'aurons jamais de confirmation de nos valeurs, en dehors des intuitions impalpables, de la brillance enfouie, et à la fin, de la prière comme vibration intime, comme forme ultime de pensée de compassion.


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  • L'aperception, la perception de soi par soi, qui dénote du paradoxe de poser notre vie la plus intime comme un fond étranger, s'opère comme une construction à travers des valeurs, des attachements, des mirages, des impératifs, l'espace et le temps, l'émulation sociale...

    Mais encore, elle se formule toujours comme une sorte de roman de sa propre vie.

    Si l'on observe, tout au contraire, qu'au plus intime de notre vie la parole n'a pas cours, les réprsentations s'effacent, alors ce roman que l'on étale devant nous comme notre aperception doit être abandonné, remis en cause.

    Et à fortiori, si nous parcourons ce roman, nous pourrons observer à quel point il est fondé sur des valeurs relatives, des exigences contingentes, des pulsions passées, des attachements à des contextes effacés, ou situés si loin dans la mémoire... Fondé aussi sur des frustrations, des complexes, des comparaisons... Fondé sur une recherche de reconnaissance et d'insertion sociale, qui renforce l'imaginaire et les liens aveuglants la conscience.

    Mais cependant, l'homme se considère à la pointe du réel, et dans cette réalité considère les constructions de soi, le grand théâtre qu'il forme de sa vie, comme l'ultime.

    Cette imagination qui n'a de cesse de formuler le monde, cette imaginaition qui fonctionne en corrélation avec nos affects, sentiments peurs, envies, croyances, cette imagination (qui forme en quelque sorte la sphère existentielle du moi) est donc est tenue pour la réalité.

    Bien qu'éphémère, évanescente, conditionnée, l'imaginaire romance du moi est postulée exister de manière ultime, sous un ciel de vérité.

    Car quoiqu'il advienne, ou quoiqu'il en soit, tout instant considéré, imaginé, même s'il disparaît, aura pour le moins existé. Et certes, notre configuration psychique aura existé d'une telle manière quoiqu'il en soit... Mais-est-ce pour autant qu'il s'agit là de l'existence d'un moi ?

    Poser la question c'est y répondre : comme tout instant de conscience s'évanouït complètement, pour laisser à la place à de nouveaux instants de conscience, tout instant du moi se sera complètement évanouït. Dans la nouveauté, l'altérité, le moi n'est qu'un rappel, qu'un fantôme!  Le moi pensé se sera évanouït, et sera repensé : repensé précisément par cette intimité première dont on s'est distanciés formant l'aperception véhiculée par le langage romanesque. 

    Aperception notamment formée à sa racine par les injonctions et les mots d'ordre émis depuis le champs social, depuis le langage de l'autre, et pointant notre corps ignoré.

    Ayant pris possession de ce langage pour nous même, nous aurons donc pris l'habitude de nous formuler à travers ce langage pour nous-même, suivant une forme d'indépendance et de liberté, qui courre cependant le long des affects et des événements.  

    Nous vivons de la sorte notre roman de manière fantomatique et hypnotique. Face à la réalité, nous invoquons le moi de tous ces instants perdus pour le ressusciter en sa nouvelle position.

    Forme de renaissance machinée dans les topiques de l'esprit, qui aura l'avantage de connoter toutes les positions d'échanges sociaux et matériels, les dettes, les attentes, les devoirs vis à vis de l'extérieur. 

    Ce roman de soi-même s'imbrique de la sorte dans le roman de nos proches, et plus largement dans le roman culturel de notre époque. A l'inverse, les règles de grammaire suivent ce fond culturel, et par règle de grammaire dans cette fabrication de notre histoire, nous pouvons tout aussi bien entendre les lois et les coutumes, les modes etc.

    Il y a donc là un jeu permanent de création. Mais cette création, ce théâtre, ne se développe qu'en soi-même. L'histoire que je me prète n'a que peu d'éléments communs avec ce que d'autres peuvent en conclure ou en percevoir.

    La folie de l'histoire, ou la pensée folle de Dieu, serait d'émettre l'hypothèse que l'histoire que nous nous racontons, que notre propre roman, est notre vérité en Dieu. Or cette position typique d'une paranoïa excessive est la position ordinaire du sujet dans notre époque. (Et tant que ce fonctionnement existe, la question de l'athéïsme ou de la croyance ne se pose pas, celà revient exactement au même. Ainsi Nietzsches disait qu'il ne suffisait pas d'avoir dépassé la superstion de Dieu, si c'était pour garder la même position de l'homme. A savoir selon nous, ce caractère romanseque entendu comme vérité se déployant)

    Parce que "Dieu" n'est pas l'absolu enveloppant l'image fortuite de l'être, mais le signe de l'autre, le concept subsumant notre corps, notre implication réelle dans l'interdépendance, dans la réalité commune. Implication dans la réalité des autres, dont les positions singulières nous échappent absolument. Dieu est ce signe de notre être inversé dans l'autre ou dans l'univers.

    Quoiqu'il en soit, se tourner vers la vérité et la sagesse nécessite donc d'abandonner ces formulations, projections de soi dans l'histoire que nous nous offrons à nous-même...

    Si cette histoire à la vertu de rendre osbcurément notre implication "dans l'univers et l'autre", en déduire la synthèse nécessaire, substantielle fixe d'un moi est l'illusion fatale qui accompagne cette nécessité d''ordre pratique.

    Abandonner ces projections existentielles, ces scénarisations, devrait se faire une fois atteint l'âge "adulte". Observant qu'il s'agit là d'une activité relative et évanescente de notre pensée, un moyen et non une fin, un outil et non une réalité.

    Mais cependant, nous ne faisons que suivre des schématisme, des règles d'écriture du roman, et suivant celà, nous obéissons également, aveuglément à nos envies. Parce que les règles et les attributs mentaux les recouvrent, parce que les mots, les idées et les formules les voilent. Nos pulsions, nos frustrations, nos motivations profondes ne sont en conséquence, la plupart du temps, que très mal conscientiées.

    Et ce malgré la scénarisation, ou justement du fait de la scénarisation! 

    Nous mettons donc en branle une machine sémiotique qui vient voiler la réalité première de notre organisme vivant, avec ses besoins. Nous nous projettons dans des mondes dont nous avons oublié même qu'il sont le fruit de notre imaginaition. Nous suivons des modèles d'action et de pensée qui sont des formes d'achétypes, de prototypes émulés, inconsidérés... Nous suivons ces modèles "de grammaire" comme des pantins et ignorons la réalité de notre affectivité liée à ces modèles.Nous sommes dépossédés. Nous nous rendons tristes par nos croyances, par nos histoires.

    En vivant de la sorte dans la sphère de la mémoire, du moi, en vivant comme un fantôme sans cesse ressuscité - ressuscité parce que nouvellement lié, résonnant à nouveau dans le passé -  réssuscité dans de nouvelles satisfations et projections, nous oublions l'instant présent dont émane tout ce processus.

    On sidentifie à la surface, à des différentiel, à des positivités.

    Nous nous sommes perdus dans le roman de l'être. Or "l'être", dans le fond le plus intime, peut-être se confond-il avec l'absence et avec la paix. Avec l'absence de toute saisie, de toute objectivation, de tout mobile.

    Ainsi si nous nous tournons vers les profondeurs, vers la paix, nous constaterons que la sagesse préverbale ne positionne, ne laisse apparaître aucune positivité.

    Les positivités, la prétendue positivité de l'être (qui s'oppose fatalement au non-être, à la disparition, à la mort... ) sont en réalité un jeu incesant de l'imaginaire et du langage, sur lesquels glissent les affects.

    Nous produisons de la sorte, sans cesse, des différentiels, ces différentiels que nous partageons, en outre, à travers le langage avec les autres : espoirs, attentes etc.

    Cet être que nous idntifions avec une positivité de principe (même si elle est négative), s'apparente toujours, en réalité, à un clivage au sein de la subjectivité, à une agitation mentale, à une poduction psychique.  

    S'il s'agit d'un jeu superficiel, il ne s'agira donc pas de la nature profonde qui conditionne et formule ce jeu. Cette nature qui nécessairement est au delà du jeu que nous identifions.

    On peut comprendre en conséquence que la spiritualité nous invite à "renoncer au monde". En renonçant au monde, on ne renonce à rien de substantiel :  on renonce au jeu des croyances illusoires que nous renforçons sans cesse, mais qui n'est qu'un fonctionnement partiel et précaire de notre esprit.

     

     

     


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  • Que signifie cela, à la fin, de vivre une vie imaginaire, et de ne sembler exister que dans la confrontation au regard des autres. Vouloir plier l'imagination des autres à notre propre imaginaition identitaire...?!

    Tout celà s'opère sur fond de désirs sous-jacent, apparaissants dans le centre de la moelle, depuis la gorge, avant d'activer les couches réflexives de la périphérie du cerveau.

    La raison s'active en réaction à ces tensions, pulsions, désirs, depuis les besoins vitaux jusqu'à la construction sophistiquée de soi à travers la culture et le champs social. On vit de la sorte dans un univers existentiel imaginaire.

    On se vit sur une ligne du temps, et réfère chaque moment de vie, action, vision, projection ou pensée comme une opération du moi sur cette lignbe du temps, distinguant l'avant de l'après, les causes des conséquences.

    Et bien sûr, il y a une certaine causalité efficiente de la conscience, c'est à dire du lieu de la saisie. On comprend de la sorte notre univers existentiel comme un univers ordonné dans l'imaginaition, selon une logique, des causes et conséquences, des règles, des déductions etc...

    Cet univers est aussi celui de l'agitation mentale, mental qui, à chaque désir, pulsion, nostaligie, répondra par une recherche objective, "vers l'avant ": dans le réel, dans l'imaginaition, dans les sons, dans le toucher, dans l'autre, dans la pensée ... Autant de "projection vers l'avant" conditionné par un fond entendu comme intime, mais qui n'est jamais observé, remis en question, étudié, analysé... Ou si peu.

    Les impératifs que nous nous serons fixés, nos désirs - par exemple les désirs de réussites liés au fait d'avoir été éduqué dans une famille fort cultivée - forment une image de l'être, ou du "devoir-être", qui va s'identifier, se nouer à la ligne du temps.

    La ligne du temps ne sera pas libre, pure, sans anticipation, laissant advenir purement ce qui doit advenir. La ligne du temps sera "tendue", chargée de tous les impératifs que nous avons admis, et c'est à cette aune que tout présent, tout événement, toute réalité sera évaluée, objectivée, "expérimentée".

    Chaque expérience sera ordonnée sur la ligne su temps dans un perspectivisme qui dépend de sa propre tension interne.

    La ligne du temps, cette continuïté subjective, enveloppe tout ce qu'il y a de pulsions, d'impératifs, de regrets et d'idéaux. C'est à ce crible que se passe l'expérience, et c'est à ce crible qu'elle est orientée. La ligne du temps oriente effectivement le temps le devenir.

    Par ce schématisme de l'entendement, notre imagination du moi trouve un certain ancrage : ancrage d'une part dans la reconnaissance sociale (le renforcement, la confirmation de l'imagination à travers les sémiotiques croisée) et ancrage dans la vitalité et les pulsions qui y sont agencées.

    Mais cet ancrage des pulsions, des envies, des frustrations dans la ligne du temps, fait qu'elle n'est pas si "pure", lobervation n'est pas équanime, et sans cesse, l'activité de production (de pensées, dévaluations, de vouloir, d'émotions, de divaguations)  est relancée par les traces du passé, par les attachements à ces traces, par les déséquilibres au sein de ces traces, par les regrets, remords...

    Ce qui fait que regardant vers soi, tournant son regard vers l'intérieur, on ne voit pas si clairement notre être nous précéder* : nous sommes tout d'abord confrontés à des peurs, des déséquilibres, des regrets, des hontes, qui font que nous activons notre pensée "vers l'avant", plutôt que trouver profondément la paix en creusant l'intérieur de notre être. 

    Mais dans la réalité, plus on se tourne vers l'intéieur apaisé de notre être, plus on constate que cet être nous précède, qu'il dépasse les limites de notre imagination. Imagination par laquelle on recouvre notre être, notre corps réel, dans cette idée de nous saisir nous-même, dans cette idée tout à fait illusoire que l'imagination de nous-même que nous formons est notre être réel.

    Or ce corps de l'imagination est le "fruit de la connaisance, un fruit imaginaire.Il en va de la sorte comme dans le mythe de la genèse : il constatèrent qu'ils étaient nu et prire peur : ils se cousirent des feuilles de figuier pour voiler leur nudité".Cependant, sitôt que l'on prend notre être imaginaire pour notre être réel, on ère à perpétuité dans cet imaginaire de soi : c'est la souffrance existentielle. 

    Cependant tout comme nous-même, les protagonistes de la légende existaient déjà, nu, auparavant, bien qu'ils ne le savaient pas. Le degré de la sagesse sera d'observer, au delà, cette préscience du corps. Observer cette pré-présence du corps dans sa totalité, qui par delà l'imaginaire s'étend sans limites... Il s'étend sans limite, bien que limité, puisque les conditions de sa constitution et de son actualité, nécessairement, recouvrent l'univers entier, la genèse de l'univers entier.

    Et la nouvelle cosmologie du "Big Bang" va en ce sens, exprime qu'en chaque chose, chaque atome, sont liée l'infinité des conditions, de l'univers entier, de telle manière à ce qu'il présente cet être, cet apparence évansecente, en outre.

    C'est ainsi que le grand corps de l'homme est "l'univers entier", "nu", face à Dieu, ou plutôt en Dieu, en la totalité.

     * (Et être universel, impersonnel dans sa nature rpofonde, autrement dit être innocent et légitime, soustrait à toute évaluation partielle)


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