• Que signifie cela, à la fin, de vivre une vie imaginaire, et de ne sembler exister que dans la confrontation au regard des autres. Vouloir plier l'imagination des autres à notre propre imaginaition identitaire...?!

    Tout celà s'opère sur fond de désirs sous-jacent, apparaissants dans le centre de la moelle, depuis la gorge, avant d'activer les couches réflexives de la périphérie du cerveau.

    La raison s'active en réaction à ces tensions, pulsions, désirs, depuis les besoins vitaux jusqu'à la construction sophistiquée de soi à travers la culture et le champs social. On vit de la sorte dans un univers existentiel imaginaire.

    On se vit sur une ligne du temps, et réfère chaque moment de vie, action, vision, projection ou pensée comme une opération du moi sur cette lignbe du temps, distinguant l'avant de l'après, les causes des conséquences.

    Et bien sûr, il y a une certaine causalité efficiente de la conscience, c'est à dire du lieu de la saisie. On comprend de la sorte notre univers existentiel comme un univers ordonné dans l'imaginaition, selon une logique, des causes et conséquences, des règles, des déductions etc...

    Cet univers est aussi celui de l'agitation mentale, mental qui, à chaque désir, pulsion, nostaligie, répondra par une recherche objective, "vers l'avant ": dans le réel, dans l'imaginaition, dans les sons, dans le toucher, dans l'autre, dans la pensée ... Autant de "projection vers l'avant" conditionné par un fond entendu comme intime, mais qui n'est jamais observé, remis en question, étudié, analysé... Ou si peu.

    Les impératifs que nous nous serons fixés, nos désirs - par exemple les désirs de réussites liés au fait d'avoir été éduqué dans une famille fort cultivée - forment une image de l'être, ou du "devoir-être", qui va s'identifier, se nouer à la ligne du temps.

    La ligne du temps ne sera pas libre, pure, sans anticipation, laissant advenir purement ce qui doit advenir. La ligne du temps sera "tendue", chargée de tous les impératifs que nous avons admis, et c'est à cette aune que tout présent, tout événement, toute réalité sera évaluée, objectivée, "expérimentée".

    Chaque expérience sera ordonnée sur la ligne su temps dans un perspectivisme qui dépend de sa propre tension interne.

    La ligne du temps, cette continuïté subjective, enveloppe tout ce qu'il y a de pulsions, d'impératifs, de regrets et d'idéaux. C'est à ce crible que se passe l'expérience, et c'est à ce crible qu'elle est orientée. La ligne du temps oriente effectivement le temps le devenir.

    Par ce schématisme de l'entendement, notre imagination du moi trouve un certain ancrage : ancrage d'une part dans la reconnaissance sociale (le renforcement, la confirmation de l'imagination à travers les sémiotiques croisée) et ancrage dans la vitalité et les pulsions qui y sont agencées.

    Mais cet ancrage des pulsions, des envies, des frustrations dans la ligne du temps, fait qu'elle n'est pas si "pure", lobervation n'est pas équanime, et sans cesse, l'activité de production (de pensées, dévaluations, de vouloir, d'émotions, de divaguations)  est relancée par les traces du passé, par les attachements à ces traces, par les déséquilibres au sein de ces traces, par les regrets, remords...

    Ce qui fait que regardant vers soi, tournant son regard vers l'intérieur, on ne voit pas si clairement notre être nous précéder* : nous sommes tout d'abord confrontés à des peurs, des déséquilibres, des regrets, des hontes, qui font que nous activons notre pensée "vers l'avant", plutôt que trouver profondément la paix en creusant l'intérieur de notre être. 

    Mais dans la réalité, plus on se tourne vers l'intéieur apaisé de notre être, plus on constate que cet être nous précède, qu'il dépasse les limites de notre imagination. Imagination par laquelle on recouvre notre être, notre corps réel, dans cette idée de nous saisir nous-même, dans cette idée tout à fait illusoire que l'imagination de nous-même que nous formons est notre être réel.

    Or ce corps de l'imagination est le "fruit de la connaisance, un fruit imaginaire.Il en va de la sorte comme dans le mythe de la genèse : il constatèrent qu'ils étaient nu et prire peur : ils se cousirent des feuilles de figuier pour voiler leur nudité".Cependant, sitôt que l'on prend notre être imaginaire pour notre être réel, on ère à perpétuité dans cet imaginaire de soi : c'est la souffrance existentielle. 

    Cependant tout comme nous-même, les protagonistes de la légende existaient déjà, nu, auparavant, bien qu'ils ne le savaient pas. Le degré de la sagesse sera d'observer, au delà, cette préscience du corps. Observer cette pré-présence du corps dans sa totalité, qui par delà l'imaginaire s'étend sans limites... Il s'étend sans limite, bien que limité, puisque les conditions de sa constitution et de son actualité, nécessairement, recouvrent l'univers entier, la genèse de l'univers entier.

    Et la nouvelle cosmologie du "Big Bang" va en ce sens, exprime qu'en chaque chose, chaque atome, sont liée l'infinité des conditions, de l'univers entier, de telle manière à ce qu'il présente cet être, cet apparence évansecente, en outre.

    C'est ainsi que le grand corps de l'homme est "l'univers entier", "nu", face à Dieu, ou plutôt en Dieu, en la totalité.

     * (Et être universel, impersonnel dans sa nature rpofonde, autrement dit être innocent et légitime, soustrait à toute évaluation partielle)


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  • Il y a bien sûr le temps de la légende et le fond de l'être l'univers représentatif subsumé par la ligne du temps, ou un temps pur, qui est en réalité une image de l'être, du devoir être, une norme du jugement, un ordre des comptes-rendus et des attributions... Distribution des rôles, des mérites etc. Tout cela est réprésentatif. Il n'est pas dit que la réalité n'ait pas quelques fonctionnements qui se rapprochent de ces représentations, elles les a certainement. Il n'en demeure pas moins que nous restons prisonniers de représenations limitées.

    Plus et pire encore, nous sommes souvent amenés à regretter le passé comme une vérité de l'être, de soi, comme une origine perdue. Nous faisons alors l'impasse totale sur notre actualité, sur notre fraîcheur, sur la nouveauté de l'instant, en un mot sur la réalité, pour embourber indéfiniment cette réalité psychique dans la remémoration du passé...

    Sur fond d'histoire et de temps, d'une extension idéelle, sorte de paysage d'être et de durée extraite de la réalité, sur fond d'histoire et de temps nous nous rejouons et nous chérissons, nous nous prenons en affection dans ce temps perdu. Nous avons pitié de nous-même comme ce qu'il y a de plus chêr et ce qu'il y a de perdu. 

    Nous n'avons rien perdu, ou nous perdons le présent. Nous avons la une sorte d'affect qui nous fait implorer le ciel, ce ciel qu serait au dessus du passé, du présent, du rapport que nous établissons entre les deux comme si il y avait là une réelle distance, une distance effective.

    Mais il n'y a pas une telle distance et une telle réalité : il y a seulement l'actualité de notre activité de remémoration, la disctance est scission de notre psychisme, il y a seulement la perte actuelle de notre présent originaire, la perte actuelle de notre origine.

    Nous pensons avoir perdu une part de nous-même par le passé, dans le passé. Nous voulons la reproduction ou le retour de cela. Nous ne comprenons pas le principe de l'essence absolument une du réel, où rien ne peut être perdu, où tout se transforme, où tout est unité ...

    Mais encore du passé le vent se lève, les pulsions se font jour. Chaque évocation fébrile met à jour des actions et réactions, met en branle l'imagination et nous fait vivre dans un monde idéel, imaginaire, un fruit de la frustration ou de l'attachement, un fruit des regrets, de la complaisance ou du doute ...

     

     


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  • Le fond de l'être nous l'ignorons! Où nous ne pouvons en avoir l'intuition, le savoir, qu'indirectement.

    En propre, il ne peut s'agir d'un savoir pour l'homme, semble-t-il. Il peut seulement s'agir d'une intuition, d'une paix.

    La paix existentielle serait de la sorte le plus court chemin vers le fond de l'être.

    Nous ignorons le fond de l'être, mais le plus étrange paradoxe est qu'il est, en réalité, notre origine, le principe de notre constitution-même, notre nature naturante, notre nature profonde, il est nous-même !

    Le fond de l'être ou notre essence, nous l'ignorons, alors que nous en sommes l'expression actuelle. Dans chaque fibre de notre être, dans chaque fibre de vie, c'est cet "être" originaire qui s'exprime : une coninuïté de principe constitutif qui nous échappe.

    Dans cette méconnaissance, ignorance ou séparation de principe avec la vie intime du corps, avec la vie intime de notre origine, il y a donc bien une sorte de disjonction, "bânissement" dit la légende, contradiction, refus, "opposition" avec l'ordre constituant. 

    Une opposition, ou dissociation avec le fond ignoré qui en réalité est le plus intime de notre être. Et ce - comme la totalité de la vie n'est pas notre fait*, (mais donc à nouveau, un fait produit dont l'origine est ignorée)- entendu  que ce fond est contitutif du questionnement lui-même, des représentations elles-mêmes, des plus fines représentations et oppositions...

    Car si on veut observer le principe du donné comme donné, s'il est vrai qu'on s'attribue, de façon identitaire, une part de raisonnements, une par de causation, il n'en demeure pas moins que la racine de cette causation jusqu'en ses expressions les plus étendues et partielles, sont une réalité dont nous ne subsumons pas l'origine, dont nous ignorons l'origine.

    Aucune observation, aucun compte rendu ne pourra rendre compte de cette nature originaire. Par contre, toutes les observations, comptes- rendus, objectivations, sont tracés à l'intérieur de cette nature originaire, taillés à même le coeur ce nette nature originaire.

    Tout être ou objet tel qu'il se présent à la conscience, toute représentation, est d'ores et déjà une évaluation, une modélisation, une expression une forme de cet être originaire. 

    Toute évaluation, forme.... Provient de la non-forme, dit le bouddhisme. Mais attention, toute forme provient de la non-forme et n'en est pas distincte! Aucune forme n'est réellement d'une autre nature que le fond originel.

    Nous aurons donc, dans l'ignorance primordiale, mais intuitive de notre nature profonde, créé l'observation des objets et de la vie elle-même. Mais ce faisant, nous l'auront fait dans l'ignorance que la totalité de ces développements sont les développements d'une seule essence, d'une seule origine, et qu'en conséquence, rien ne pouvait être distingué absolument. Rien ne peut être extrait, séparé de la nature primoridale. Cette nature primordialle qui, dans sont expression, est notamment interdépendante, impremanente... Mais ce ne sont là encore que des qualifications qui rendent peu la nature absolue de la réalité, sa nature unie, absoute, libre. 

    Le fond de l'être, ou la réalité profonde donc, plutôt que de l'observer par la paix et par l'intuition, prêtant attention dans la direction de la racine de notre pensée, nous avons voulu la définir et l'observer par la pensée, par les réflexions.

    Caractère opérationnel sur l'étant, l'ontique, sur les conditions de vie que cette observation et définition à travers la pensée... Traversée aussi du chemin de la connaissance, de la soif de savoir, de l'exil, de la souffrance profonde, du manque existentiel que cette direction du savoir interprèté comme expression de la racine ontologique, alors qu'ils ne s'agit que de souffles de vent dans les branches.

    A fortiori, on aura constitué un fond de l'être imaginaire, sur lequel on se représente l'origine de la vie, l'histoire, le sens, éventuellement Dieu, le vide, le suprasensible, les valeurs, mais encore les autres et soi-même... 

    Et voulant rejoindre, toucher le sens de la vie, et se fonder soi-même, la plupart du temps on travaillera donc le savoir, le possible, les relations sociales, mais encore ce fond de  l'être, ce mythe originaire, ce cadre primordial sur fond duquel nous pensons notre existence, sur fond duquel nous déployons notre identité...

    Et bien sûr à nouveau, il y a quelque chose d'absolument précaire à cette recherche, définition et déploienement. Nous fixant des horizon de sens et nous créant une mythologie de l'origine, de l'être, nous voyons aussi la précarité de ces conceptions, comme émanations de notre propre esprit!

    Alors d'aucuns, sous le joug du concept de vérité, veulent imposer une représentation commune de ce fond de l'être. En somme, ils sont tellement aveuglés par leur identité, leurs coryances, leurs frustrations et leur vouloir, qu'ils figent à travers les mots et les lois des conceptions absolument erronées de la vie, du sens et de l'origine.

    Quoiqu'il en soit, tant que l'on fixera des images, des représentations, tant que l'on cherchera l'unité avec l'origine, la compréhension intime de soi-même, à travers des produits de la conscience ou de la pensée, on ne parveindra jamais à l'origine, à la paix, à l'unité, à la compréhension profonde.

    De fait, on sera toujours aliéné via l'identification de l'être ou de l'origine à des produits de la conscience, de la pensée, à des formes éphénmères, évanescentes. Qui plus est, chaque forme de vérité que nous produisons, chaque idée, nécessite sans cesse, à chaque instant, d'être "réactivée" pour apparaître.

    Pensant vénérer de la sorte l'être comme la vérité à travers les idées que nous nous en faisons, nous ne faisons en somme que réactiver incessament, reproduire incessament les mêmes pensées, les mêmes formes... Ces formes ne sont que des produits de la pensée, elles n'ont pas de vérité fixe, d'existence intrinsèque, indépendante du processus qui les produit, c'est à dire de la totalité de notre être vivant dans son infinie complexité et ouverture...

    Revenir à notre esence s'opère donc, non pas dans la direction de la production d'idées, mais dans la direction d'abandonner l'identification à quelque idée qu'elle soit, quelque évaluation qu'il soit, ce qui revient toujours à des points de vue partiels, contingents et temporaires sur la réalité.

    Mais à travers toutes ces productions, c'est d'une certaine manière toujours une même nature qui s'exprime et qui est au coeur même de la constitutin de chaque indée. Nature intrinsèque et absoute, que l'on retrouve dans l'atome comme dans "le baton à merde", comme dans la mauvaise idée, la bonne idée, la souffrance, le bonheur ...

    A nous d'évoluer vers la libération de la souffrance, bien qu'intrinsèquement il n'y ait pas de sujet du savoir, ni de sujet de la souffrance, il y a la souffrance et la lumière, qui est là pour nous faire dissipper ces mauvais biais, ces mauvaises formes, ces mauvaises tournures qui découlent de la mauvaise compréhension, des incompréhensions, des mauvais points de vue...

    Aussi face à la souffrance, seule la sagesse peut nous aider. La sagesse est la compassion. Transmettre cette sagesse, cette compréhension est esssentiel pour l'humanité.

    *

    * Nous ignorons notre origine qui n'est pas notre fait, et nous nous posons en opposition avec celle-ci, dans la mesure où nous nous attribuons la causation, nous nous considérons comme des êtres originaires de notre action.

    Bien entendu, on comprendra par là que nous nous situons psychiquement dans une part d'univers observable et imaginé, (précisément le fond de l'être et plus largement le champs social tel que décrit) sur fond duquel nous agissons, nous prenons nos décisions, nous observons les effets... C'est donc précisément ici que se trouve la césure, la rupture, "l'exil" avec une part de notre être, et que dans ce monde de représentation et d'imagination, nous sommes dans la souffrance intrinsèque d'avoir perdu cette part profonde de notre être.

    Cette part qui se justifie par elle-même, qui justifie la vie, puisqu'elle est la vie même avant qu'elle ne soit évaluée, jaugée, conceptualisée, etc. Elle est donc la vie dans son essence.

    Cet exil, par eilleurs, se fait bien dans le temps dans une espèce de chute, puisque c'est en même temps que nous venons dans cette dimension représentative que nous nous représnetons le temps, que nous nous fixons comme être identiaires dans la durée, en faisant appel à la mémoire et à la réactivation des traces, dans une permanence et perte illusoire.

    Tandis que - voir pour celà le chapitre sur le présent originaire - dans la réalité profonde, tout présent est originiare, le passé, le présent et le futur découlent toujours de l'instant toujours neuf. de ce point de vue de l'instant toujours neuf, une identité représentative qui dure ne peut pas être, bien entendu.

    C'est pourquoi récupérer la totalité de son psychisme, de son être, de son observation, demande force et concentration pour ne pas s'arrêter à la moindre production d'une image ou d'une idée comme étant la vérité de l'être.

    Oh combien est forte cette illsuon de la vérité de l'être comme idée chose ou représentation... Et combien, en parallèle à ce réveil sur la nature de l'être, il sera nécessaire, ce qui va de pair, de nous réveiller sur le sens de la vie, la partage, la nature des valeurs, et la valeur profonde de la vie, de sa sagesse, de la transmission d'un savoir qui ne soit pas erronné. 

     

     

     

     

     


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  • Comment se définissent les positions existentielles de la post-modernité?

    Manque, incomplétude, érotisation massive comme fond de l'être.

    Erotisation au dens de tensions diffuses vers les objets. Activités muiltiples et consommation seront autant de tentatives en permanence, pour recouvrir la complétude, l'idéal identitaire.

    Mais en définitive, toute évaluation, toute position d'objet ou de sujet, toute vue même intellectuelle, est déjà une sorte de chute, d'aliénation par rapport à la complétude et une forme de savoir intuitif, de transcendance/immanence de la sagesse constitutive, de la "nature naturante".

    En conséquence, toute tentative d'exister objectivement, c'est à dire d'exister dans l'identité, le savoir de soi, dans l'objectivation de soi, pour soi-même et pour les autres, est un pur leurre du point de vue de la sagesse.

    Ctte existence objective pour soi-même et pour les autres, la position sociale, la prise en pitié de soi-même, l'auto-évaluation, inclu toujours l'a-priori d'un ciel, d'une vérité, d'un temps pur en lequel tout celà se déroule objectivement, comme si le temps pur, en définitive, était le principe ultime de la vérité de l'objectivation.

    Quoiqu'il en soit, nous peuplons ce ciel cet horizon, ce "temps pur" d'une image de l'être, de l'univers. Nous le peuplons d'un univers existentiel sur fond duquel nous nous apparaîssons objectivement, sur fond duquel nous nous dessinons, évaluons etc... Et cet horizon ou univers existentiel apparaît tres vite comme la vérité de notre être, la vérité de notre "position".

    Dès lors que nous nous retrouvons dans une telle position, a-priorio, nous sommes donc a-priori scindés en notre propre psychisme, faisant des représentations que nous produisons pour comprendre le monde la vérité.

    Faisant de ces représenantion la vérité, et nous positionnant en dedans, nous voilà séparés, diminués, isolés en notre propre psychisme, en notre propre singularité. Notre unicité, singularité immédiate se trouve scindée.

    En d'autres termes, nous identifiant à un produit de notre psychisme dans un système de vérité, nous réduisons nos capacités à voir, à oberver, à être.

    A-fortiori, chacun se détermine à mi-chemin entre le regard des autres et les définitions et feedback sociaux effectifs, et une image de l'être, un horizon de sens, qui évolue en parallèle et qui inclu ces univers sociaux et matériels effectif. C'est tres platonicien.

    La réalité effective et sociale sera traitée sur fond de cette mythologie, horizon de sens ou temporalité singulière. Temps "pur" en principe, mais teinté de l'histoire et des mises en perspectives liées aux valeurs et modalités d'interprétations.

    Le mythe, l'image de l'être comme fond "originaire" auquel nous somes attachés et par lequel fait sens le devenir, sera comme une scène singulière sur fond de laquelle se développe notre interdépendance sociale, les feedback et nos activités.

    Bien que nous soyons conscients de vivre dans un monde commun, c'est toujours sur ce fond singulier que nous dessionons pour nous même l'interprètation de notre vie. Et ce fond "singulier", modelà à notre manière et selon notre histoire, sera bien sûr tout en même temps un fond culturel hérité, et donc un fond de l'être pour une grande part partagé communément.

    Des lignes, des directrices, des concepts communs sont comme les ferments de la création de notre fond de l'être, de nos horizons de sens singuliers... Tout en même temps, nous le modelons suivant nos études et notre culture. 

    Il arrive que des individus adoptent une image de l'être tellement biaisée, en décalage avec la réalité, les leur comportement et l'image d'eux-même qu'ils en tirent en conséquence soient en complet décalage avec la réalité sociale.

    Mais il n'y a pas dans toutes ces images et ces mythes, ce fond de l'être que nous nous créons et qui nous équilibre - qui peuple nos hormones, nos réflections et notre activité -, il n'y a pas là de vérité. Il y a seulement là une forme d'adaptation libre et variable, avec sa part se singularité et de nécessité.

    A fortiori, tout activité de pensée est recherche d'équilibre, de compréhension, d'évaluation... Toute vue de soi dans cette activité est une sorte de leurre qui nous portera indéfiniment à reconduire des activités de pensée, d'estimation, d'évaluation des univers existentiels etc.

    Cela même en outre à vouloir indéfiniment se fixer, pour "exister une fois pour toutes " : pour "être". Ce qui relève d'une impossibilité foncière, mais aussi du leurre de la représenation, du leurre de la saisie objective des l'instant où on la considère, où on considère son produit comme primordial.

    L'identité, dont on a pu observer qu'elle était un reflet : reflet à usage exclusivement pratique, reflet logé en partie dans la contingence sociale effective, les feedback, les intensités corporelles qui en découlent, mais aussi logé dans la culture, les concepts, et l'univers singulier que nous aurons formés de telle manière à nous raconter...

    L'identité et la lutte qui y correspond est souffrance. Elle est un fruit partiel du psychisme. Pouvoir aller au delà, et être éveillé, en unité consciente, mais sans aucune division d'objet, est liberté et éveil à une autre dimension de l'existence.

    Parce qu'en définitive, toute recherche, appétence, évaluation, remémoration ... Tout objectivation est division de "soi", du véritable soi, qui réside à l'endroit mêe de notre activité, mais qui est bien plus large que les vues étriquées dont les objets sont effet, effets de sa division, de sa modélisation. 

    La sagesse, le savoir, les vues que nous avons sur le monde et les expériences, ne sont pas, en conséquence, des prises de vue que le véritable soi aurait sur la réalité, des savoir qu'aurit le moi, en moi en retrait de la réalité, de l'être ou du temps par son savoir.

    Un tel retrait par rapport au temps n'existe pas, n'est pas possible. La forme idéalisée de la prise de vue du moi sur les choses, et même sur soi-même, par le savoir, est un leurre. Il n'y a pas d'un tel moi racine, le moi étant toujours lui-même un effect actuel de l'observation et de l'activité.

    Qui observe? Qui est sujet à la base? Qui sait ? A travers tout celà, il n'y a pas d'objet à la racine, selement des modélisations du moi, qui sont investies, expérimentées, vécues dans la réalité! Ce n'est qu'à travers ces "modélisation", "modes du soi" qu'il y a savoir.

    Autrement dit, il n'y a pas de sujet du savoir : seulement des expériences, des investissement, des formes adoptées... Si, au delà, on dépasse la fragmentation, la modélisation propre, c'est à dire la division, on parvient à une complétude qui est d'un autre ordre ontologique que celui de la réprésentation (piège des attitudes erronées, où chacun veut mettre les autres au service de son identité, identité qu'il voudrait fixe).

    Cette complétude indivise ne permet pas de se pencher sur des concepts, des idées, des évaluations. Par contre, elle éclaire différemment, absolument la vie depuis l'origine.

     

     

     

     


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  • Le moment de la saisie, de l'évaluation du profit, est le noeud du leurre. Le rapport à l'événement, au présent, est mis en perspective avec une entité close et isolée : le moi propre réfléchi. Or ce rapport va bien au delà, et en outre se dissout instantanément. 

    Tant que l'on ne voit pas que ce moment de saisie, qu'il soit jouissance ou non, en quelque manière qu'il soit évalué, n'a pas tant à être rapporté au "moi", mais à l'être en général, a "la volonté de puissance" disait très maladroitement Nietzsche, on touche le point de la souffrance.

    Si a l'inverse, on réalise que cette souffrance elle-même ne reflète pas un intérêt propre mais s'inscrit dans un fonctionnement de l'être, de l'expression, dont nous ne subsumons pas la source, qui n'est pas séparé du reste de l'univers, alors la liberté se fait jour.  

    La "propriation", est donc bien ici ne noeud de la souffrance : rapport à une entité idéelle, effets d'évaluation éphémères et nourris d'illusions perspectivistes.

    Comprendre qu'en son propre lieu, lieu de singularité, ce n'est pas "soi", mais un tournat, un biais de toute l'humanité, renvoie "l'être" de la jouissance/souffrance, l'être de la propriété, le sujet des attributs à ce qu'il est vraiment : ce n'est pas le "moi" - lequel est le produit - qui est en charge de l'investissement ! La racine reste libre. Retour à la réalité et à la profondeur de l'être : vision de l'arrière soi, de la profondeur non subsumée, qui nous forme actuellement.

    Non pas donc, que la profondeur de l'univers nous ait formés à la naissance une fois pour toutes (comme dans les schémas représentatifs d'historisation de soi sur une ligne du temps) , mais que ce fond de l'univers nous forme actuellement, dans toute sa profondeur, et en relation interdépendante avec toute l'humanité et le reste de l'univers. 

    Insondable nuit de l'être qui est également la véritable lumière et la sagesse.

    On estime à l'inverse nos raisons d'êtres et notre soi au gré des perspectives objectives apparues suivant les événements, nos souvenirs, notre logique, nos croyances, nos influences, notament médiatiques, littéraires... On estime également suivant modèles et stéréotypes, normes et émulations.

    Toutes ces évaluations partielles sont portées par notre singularité plus vaste, qui ne s'identifie, ou ne se réduit pas à un "moment" de ses productions.

    Saisissant le fruit de l'évaluation, de l'estimation, nous nous y enlisons comme si nous avions chuté dans le miroir, dans le reflet. Nous perdons la vision de cet être plus vaste que nous sommes.

    Dans l'espace, le lieu de cet être plus vaste : la profondeur du psychisme et de l'observation, nous laissons opérer les conditionnements sans les gérer. Identifiés à notre propre reflet "minute", à chaque instant, nous ignorons la part de notre être qui nous forme, qui agit notre conscience même.

    Alors que nous nous considérons par principe comme des êtres souverains (dans le jeu mirifique de la société), nous ignorons les processus psychiques qui agissent en nous et portent nos évaluations, humeurs, estimations, jugements, appréciations existentielles, représentations de soi.

    *

    Cette représentation de soi depuis laquelle, par principe, nous agissons, cette représentation de soi source ou origine, est la structure adaptative au champs social.

    Cette représentation de soi aura une part "ouverte" sur l'univers des valeurs sociales tel qu'elles sont partagées (émulées, jaugées, ajustées) à travers les sémiotiques de la communication, une part ouverte vers soi entendu comme la subjectivité propre, le "moi" profond, ou le "fort intérieur". 

    L'univers des valeurs sociales, l'environnement, est un champs de valeurs actif, en celà que les valeurs comportementales par exemple sont portées activement dans la singularité, à modeler la singularité et son devenir, par le jugement "des Autres singularités", qui portent retour sur la singularité, à chaque instant, selon son activité : paroles, actions, mimiques etc.

    Il y a donc une modélisation par l'environnement culturel, prise en charge, assimilée par l'appareil psychique singulier de telle manière à s'adapter son comportement par anticipation des estimations, jugements, réactions, appréciations de l'environnement social.

    La règle est ici : ce qui vaut pour un autre, pour tout individu, est valable pour moi. Reconnaissance essentielle d'être un élément agissant à même titre que les autres éléments humains observés aux alentours.

    On s'appliquera donc les mêmes règles que l'on applique aux autres et inversément, on appliquera aux autres les mêmes règles que l'on s'applique à soi-même. Ce de manière à avoir un comportement adapté, mais aussi (!) de telle manière qu'il se crée un champs d'objectivation, de référence, enveloppant aussi bien soi-même que les autres.

    Dans sa réalité,ce champs de référence commun est singulier, il fait partie du psychisme singulier, même si c'est en lui que s'opère la distribution des valeurs, des attributs, entre soi et les autres, dettes, espoirs, rancoeurs, évaluations de toutes sorte.

    Mais ce champs de référence a asussi sa part commune est celle de sa formation ou formalisation : les codes induits ont été apportés de "l'extérieur", depuis lenvironnement.

    Impersonnel fondateur, éléments de non-soi logés, constituants le coeur même de ce que l'on tient pour le plus propre... Lieu de réalisation aussi, du fait que le coeur de l'être, de notre singulérité n'est pas le propre. Ni le propre, ni le commun, mais au-delà de ces partialités constituées temporellement, culturellement, socialement, singulièrement... *

    La structure bi-face de cette réalité se noue dans le langage : l'audition et l'élocution, la matières en sont et ne peuvent être que singulières, mais la codification est extra-singulière : le sens ou le signifiant est réellement apport de "l'Autre". C'est dans le "verbe" que se porte l'ouverture.  

    *

    De la manière dont opère, bien que singulièrement, le champs de référence,  il conditionnera cependant l'ouverture ou l'échange réel avec l'environnement, l'autre, la réalité effective au sens de la totalité englobante, que l'esprit ne subsume pas.

    Nous sommes donc en présence d'une sorte de grille imaginative et adaptative singulière qui conditionnera l'échange et la communication réelle, laquelle s'opère à un niveau inconscient.

    Si à chaque instant nous formons les images d'un monde, des autres et de soi, (dans l'athmospuère diffuse d'une temporalité subsumante), à chaque instant cette saisie s'évapore, et n'était, au plus, que moment de l'activité dans la totalité.

    Outils, sens pratique, plutôt que réalité, la saisie et la représentation restent des histoires que l'on se raconte à soi-même, même si elles sont investies de toutes nos émotions, espoirs, rancoeurs et frustrations... 

    *

    La saisie de la réalité, en ce compris la représentation de soi, a donc une vérité pratique. Chacun peut en évaluer le degré de pertinence ou d'adaptation dans l'échange et le dialogue immédiat. mais cette vérité n'est donc bien que pratique. Le lieu où nous nous estimons résider est avant tout un lieu construit par notre psychisme.

    Les souvenirs, les valeurs, les expériences singulières, la position absolument singulière que nous avons au coeur de la réalité le soutiennent. La voûte céleste en quelque sorte, est un fruit culturel. Ou dumoins la voûte céleste teintée de temporalité,telle qu'elle se conçoit comme fond de la représentation, fond de vérité.

    * Observer ou comprendre le caractère absolument singulier du fond de vérité, du fond de l'être, des horizons de sens et de vérité, n'est pas une voie vers le "solipsime" et les délires totalitaires, paranoïaques qui en découlent.

    Tout au contraire, réaliser la singularité de toutes les représentations, valeurs, estimations fondées; en parallèle à leur provenance, structuration impersonnelle, c'est toucher le point de leur relativité processuelle, c'est donc pointer en soi la béance ontologique, l'ouverture au-delà de soi. C'est également toucher le point de la liberté et du sésinvestissement. C'est enfin, lâcher le mythe de l'intérêt propre, isolé, sparé, clos, comme piere angulaire, mythe fondateur de nos rapports au monde et de nos synthèses névrotiques.

    La lumière sur l'action  La justesse de soi

    Dissout l'ombre du moi  Fait voir l'intime corps

    Efface au plus profond,dissout  Dans le système du monde

    Le ciel et l'horizon  Des êtres balisés

     

    Et dans l'inervation   Des nerfs

    Dans l'au-delà du ciel   En soi

    Les nuages sont au ciel   Du mystère

     

     

     

     

     

     


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